Un dispositif constitué de vaporisateurs bleus et noirs montés sur roulettes progresse le long d’une bicyclette – noire, elle aussi – la recouvrant de peinture blanche. Passe une banderole de fanions blancs qu’un autre dispositif de vaporisateurs peint : rouge, vert, bleu ; encore et encore, trois par trois. Puis un soldat en tenue de camouflage posté et armé est recouvert d’une bruine de couleur rose.

Un peu plus tôt, la vidéo Semi automatic painting machine du duo John Wood et Paul Harison commençait avec les clignotements d’abat-jours colorés auxquels succédait l’image d’une ampoule postée sur fond blanc soudainement saupoudrée de pigments jaunes. Celle-ci mènait à un ballon rose, un ballon bleu, deux ballons jaunes, un ballon rouge qui ballottent sous la pression des sprays les aspergeant.

Puis sont venus, inscrit dans un écran d’antique télévision, deux hommes assis à l’avant d’une fausse voiture blanche sans volant. Le véhicule était entouré de multiples bras mécaniques qui, d’un même élan, se sont mis à recouvrir de leur balai de jets bleus et jaunes, donc de vert, les deux hommes restés impassibles…

Un niveau de maçon se pose sur un mur jaune, le bruit du spray le couvre de peinture : un jaune identique à celui du mur. De là, le mur change, il devient blanc et se creuse d’un espace accueillant un escabeau où, juchée sur chaque marche, une volée de vaporisateurs s’actionne pour asperger l’autre escabeau positionné juste devant lui. Celui-ci devient à son tour tout jaune.

Une chaise pivote sur un socle blanc…

… Trois abat-jours tournent dans un espace obscur et indéfini. La peinture qui leur vient d’on ne sait où les recouvre d’une teinte unie et bien couvrante. Il s’agit de rouge, de vert et de bleu…