En s’approchant de l’entrée de la galerie, le visiteur aperçoit au travers de la porte vitrée de grands panneaux de bois brut formant un espace en creux. Cette construction, qui semble tout d’abord lui barrer la route, fonctionne en fait plutôt comme un sas. Une fois dépassé, on se retrouve dans ce qui semble être un chantier dirigé par une équipe d’enfants consommateurs de bière.

Toute la superficie de la galerie est remplie de madriers de bois. Vissés les uns aux autres, ils forment d’étranges structures rappelant celles qui soutiennent les grands huit de fêtes foraines. Une structure en expansion qui se développe de manière organique, occupant petit à petit toute la place encore disponible. Il n’y a pas le choix, pour visiter cette exposition il faut enjamber bon nombre de ces éléments, et puis se baisser pour ne pas en heurter d’autres. L’ensemble n’est pas très grand mais propose ainsi une grande diversité de cheminements qui rompt l’habitude de tourner en rond caractérisant les visites de galeries.

De ci et de là sont déposés, comme des indices pour une chasse au trésor, différents légumes qui sèchent et se recroquevillent. Sans qu’ils y mènent réellement, on finit par accéder à une petite pièce qui pourrait être la salle de commandement de cette étonnante construction. Deux brouettes renversées y font office de fauteuils au côté desquels attend un tas de légumes, prêt à remplir leur mystérieuse fonction.